PREMIER JOUR
Nous avons décidé de faire le trek du Cañon de Colca sans guide en trois jours, car en deux jours ce serait une course contre la montre et nous avions vu sur divers descriptifs que l'étape à l'Oasis de Sangalle serait particulièrement originale et appréciée si nous y passions quelques heures plutôt que d'arriver exténués.
Deux moyens d'y aller pour ceux qui ne souhaitent pas de guide : Un autobus public, qui pour 5 €uros nous amène à Cabanaconda, sans faire d’arrêts ou pour le double du prix, on complète les minibus des agences qui amènent leurs clients avec guide et en plus font des arrêts touristiques.
Plutôt que faire la tournée des agences à la recherche de places disponibles dans les minibus, notre hôtelière s'en est chargée, sans doute moyennant une commission. Nous, ça nous arrange bien !
Le trajet est long, 6 heures plus les arrêts.
C'est donc à 3 heures du matin que le bus passe nous prendre à nôtre hôtel.
Deuxième arrêt au poste de péage !!! Ben oui il faut payer pour entrer dans le secteur. Que ce soit pour une balade en car pour assister à l’attraction suivante et visiter quelques villages, comme pour ceux qui vont randonner plusieurs jours. 23 €uros pour les étrangers et pas grand chose pour les nationaux. Une grosse somme pour ici. Le reçu explique que c'est pour développer les équipements de la région... Quant on vois l'état des pistes et le manque d'équipements on se demande ou passe cet argent !!!
Imaginez que demain on instaure un péage à l'entrée du Vercors ou de la Chartreuse... Mais bon, on a payé.
Un arrêt petit dej' et ensuite l'attraction de la matinée, un arrêt sur les bords du cañon pour voir passer des condors...
Une bestiole de 3 mètres d'envergure qui ne vole pas, mais seulement plane.
Il y a foule sur des kilomètres... Et chacun a payé 23 €uros.
On attend, appareil photo à la main... Un grand murmure dans la foule et "El condor pasa"...
Semblant se moquer de nous, il plane, il fait le beau, il disparait dans le fond du cañon, il remonte tout en planant, sans un seul coup d'aile. Il s'approche de nous, les appareils photos crépitent. Il s'en va.
En 45 minutes nous avons eu droit à quelques passages plus ou moins loin.
Il faut repartir, la rando nous attend.
10h, Omar, le guide nous débarque, Maria et moi, sur le bord de la route. Lui à des courses à faire au village et continue avec ses clients.
Nous sommes à 3389 mètres. Nous nous engageons sur le chemin qui va nous amener 1000 mètres plus bas, au fond du cañon. Il fait très chaud. La descente est rude et raide. Nous, nous avions nos bâtons ce qui atténue les chocs. Certains jeunes, car nous n'étions pas seuls ont souffert.
Le panorama est magnifique...
Tout en bas, avant de franchir le pont, deux messieurs contrôlent les billets de péage.
Ils nous félicitent car ils s'étonnent que nous arrivions en ayant l'air en forme alors que devant nous, venaient de passer des jeunes se disant fatigués.
On traverse un hameau, "San Juan de Chuccho", ou de nombreux randonneurs font halte.
Nous, on continue pour raccourcir l'étape de demain et profiter de l'Oasis
Deux bonnes heures, on arrive à Cosnirhua ou sur les conseils d'Omar nous logeons dans un hostal, en fait une ferme ou les gens ont aménagé quelques chambres rustiques mais très propre.
Pour la première fois on mange de l'Alpaga.
DEUXIÈME JOUR
Deux heures de descente nous suffisent pour arriver dans un paradis : L’Oasis de Sangalle.
Dans le fond du cañon, une végétation tropicale. Des palmiers, des bananiers, toutes sortes de fleurs. Ici, ce ne sont que des hôtels plus ou moins luxueux proposant tous des lodges et chacun une piscine alimentée par de l'eau à 22° arrivant de la montagne.
Pas de chlore ni de produit chimique. L'eau arrive d'un coté et s'évacue de l'autre.
Nous logeons au "Paradis" ou nous savons qu'Omar et ses clients vont arriver en début d'près midi.
Un petit cabanon que pour nous tous seuls, pour 3,50 €uros/personne avec l'usage de la piscine
A 10h, nous étions seuls et toute la piscine rien que pour nous...Ou plus précisément pour moi.
Les groupes, n'arrivent que plus tard.
TROISIEME JOUR
Ce qui ne nous était jamais arrivé depuis que nous somme en Amérique du sud, arriva!!
Dès le début de la nuit, coliques et vomissements me tiennent éveillé le restant de la nuit.
5 heures du matin, l'heure d'y aller. Je n'ai pas de forces. Nous sommes au fond du cañon et il faut remonter 1100 mètres pour retrouver notre transport déjà payé. Le soir même, nous devons prendre un bus de nuit pour Cusco, payé aussi. Je suis bien tenté de rester une journée à l'Oasis, mais dans ce cas nous perdons tout ce qui a été payé. On va donc y aller.
Après le Paradis, c'est l'enfer de la remontée. Je suis épuisé et désydraté car chaque fois que j'essaye de boire de l'eau, je la rejette.
Maria pars en avant pour annoncer que j'arriverai en retard et demander que les bus ne partent pas sans nous.
Pas de danger, car je ne suis pas seul sur le chemin. Plusieurs personnes me demandent si ils peuvent m'aider et me proposent de porter mon sac. Je refuse et épuisé comme je ne me souviens pas de l'avoir déjà été, j'arrive sur la place après que Maria soit venue à ma rencontre.
On nous attribue un autre bus pour le retour.
Deux haltes de visites ou je ne descend pas du bus. Une troisième, à Tapay, la capitale de région, je descend faire le tour de la place ou se déroule une manifestation.
Que réclament les gens, on n'en sais rien mais ils ne sont pas contents... Peut-être voient-ils les touristes et pas le pognon...
Dernier arret en pleine campagne à hauteur d'un immense champ recouvert de petits monticules de pierre. Des sortes de petits cairns.
Ce sont en fait des "APACHETAS". Des offrandes que viennes déposer ici les indigènes au profit de la "PATCHA MAMA". "LA MERE TERRE" en Quechua.
Des coutumes, des croyances anciennes que les Espagnols n'ont jamais réussi à faire disparaitre avec le Christianisme imposé aux indiens.
Le bus nous dépose à Arequipa ou nous allons prendre un autre bus de nuit pour Cusco.
PREMIER JOUR
DEUXIÈME JOUR
TROISIEME JOUR