6h45, après un petit déjeuner, nous quittons la maison d' Augustina.
Nos pas nous amènent vers le fond du cratère, souvent par des chemins en bords de précipices.
On traverse SOCAPAMPA, un village fantôme déserté par ses habitants. Pendant que Jash se repose à l'hombre, nous on visite. Toutes les maisons sont ouvertes, vides, les toits s'effondrent... Seuls, l'école, et l'église, qui ne sont plus utilisés sont entretenus par les communautés voisines.
Plus on avance au cœur du cratère et plus les paysages deviennent fantastiques.
De magnifiques contrastes de couleurs nous apparaissent. Malgré les nombreuses photos prises, nous n'arrivons pas à reproduire ce que nous voyons
Les bords intérieurs du cratère sont sculptés par probablement les éruptions et ensuite la stagnation de l'eau, jusqu'à l'assèchement...
Tout en bas, dans cette vallée multicolore, MARAGUA.
Un village de quelques maisons. Il y a longtemps, ce village était déjà connu par la qualité de ses textiles artisanaux.
Le temps a passé et les dernières ouvrières avaient vieillies et allaient partir sans avoir transmis leur technique.
Quelques personnes ont réagi et réussi à acquérir ce savoir faire et créé une école de tissage qu'aujourd'hui les jeunes filles fréquentent.
Nous, après un casse croute, on entame la grimpette de sortie du cratère pour arriver enfin, alors que la nuit tombe, à QUILA QUILA ou une famille va nous héberger.
Dure vie, selon nous. Sans doutes, heureuse, pour eux...
L’électricité et le téléphone arrivent, mais pas l'eau courante. Il vont la chercher on ne sait trop ou avec des bidons. On l'économise et donc on ne se lavera pas ce soir encore... Même pas les mains!! (Maria avait pensé à amener un flacon de désinfectant)
La maitresse de maison fait sa vaisselle dans une bassine à même le sol. Idem pour la préparation du repas. Tout se fait par terre.
Vous cherchez les toilettes ?? Sortez de la maison et trouvez vous un coin tranquille...
La dame, s'est mariée à quinze ans et nous explique que la jeune fille qui nous a fait la démonstration de tissage, à 25 ans, ne trouvera plus de prétendant et est donc 'condamnée' à une vie de célibataire.
On dine, on lui achète de l'eau en bouteille et on va dormir dans une chambre ou sont installés trois lits à coté du tas de maïs.