Un retour compliqué : Frayeurs, patience, stress et crises de nerfs...
Comme dit sur un autre article, nous avons choisi une formule des plus économique pour nous rendre sur le site de la septième merveille du monde.
Cette option implique de longues marches à pieds.
Lundi 6 aout 2012
Il est 7h15, nous sommes devant notre hôtel, et comme convenu, notre minibus passe nous prendre.
A force de tourner et virer dans la ville, on ne saura pas pourquoi, il est 9h000, quand nous quittons Cusco. C'est parti pour 7h00 de route...Heu!! Plutôt de piste.
Le temps passe et entre Santa Maria et Santa Theresa, alors que nous roulons sur une piste miraculeusement accrochée au flanc de la montage, à gauche le ravin de plusieurs centaines de mètres. Pas de parapet, aucune protection, on roule ainsi au bord du vide.
Coup de frein, on s’arrête pile... La route est barrée. Un éboulement de roche est tombée sur la piste. Un gros engin déblaye et remet la piste en état jusqu'au prochain éboulement.
Après un bon moment en plein soleil, on repars...
16h30, on arrive au terminus de la piste.
En fait, nous sommes dans une vallée, disons plutôt un cañon.
Un torrent, une usine hydro-électrique et une gare de chemin de fer. Aucune maison, rien que de la poussière. En guise de gare, il n'y a rien que des rails et pas de bâtiment.
Un train est garé et une foule de locaux et de touristes attendent l'ouverture des portes du train qui les conduira à AGUAS CALIENTES au plus près du Machu Picchu.
Nous, nous ferons ces 10km à pieds en longeant la voie de chemin de fer.
Le temps d'une photo sur les rails, un groupe de jeunes nous félicites et nous dépassent.
On avance rapidement en étant à l'écoute du passage du train.
Le thou-tchou caractéristique et coups de sifflets et notre train passe alors que sur le coté de la voie il y a un large chemin.
Sur certains tronçons, il n'y a pas de possibilité de marcher à coté et c'est bien sur les rails que nous cheminons.
Bientôt deux heures que nous marchons et nous traversons deux tunnels d'environ 150 à 200 mètres chaque en faisant attention qu'un train n'arrive pas.
Nous voici, alors qu'il fait déjà nuit en gare d'AGUAS CALIENTE, un village qui n'est desservi que par le rail. Nous avons mis deux heures pour faire 10 km
On trouve un hôtel pas cher (18 €uros pour nous deux)
Léger repas et au dodo. Demain une rude journée et la septième merveille du monde nous attendent.
La visite du Machu Picchu fera l'objet d'un article séparé
le retour du Machu Picchu...
Nous avons rendez-vous avec notre transporteur à 14h30 à la gare, (sans gare) d'Hidro-electrica.
Nous quittons AGUAS CALIENTES vers 11h pour faire à pieds, le long de la voie ferrée, nos 10 km.
Nous avons le temps. Nous prenons des photos.
Premier tunnel que nous traversons en accélérant l'allure.
Le second tunnel est très proche... Encore quelques photos avant de nous y engager.
Le torrent qui passe tout près fait pas mal de bruit mais on entend pas de train arriver, donc en s'engage.
Je suis à une vingtaine de mètre sous la voute. Je me retourne pour prendre une photo de Maria. Elle en profite pour faire de même avec moi.
A l'instant ou je reprends ma marche, au bout du tunnel, le train apparait, fonçant vers nous et en clac-sonnant. C'est une voie unique, donc le train occupe tout l'espace. Pas possible de se mettre de coté.
Pas le temps de réfléchir, demi tour en courant au plus vite sur la voie. Le chauffeur qui nous a bien vu clac-sonne de plus belle.
Ouf, on sors, le temps de nous mettre de coté. Comme j'avais encore l'appareil photo à la main, j'ai eu le temps de filmer la sortie du train. Maria, qui avait aussi son appareil à la main prend deux photos. Heureusement pour nous, il n'allait pas bien vite. Apparament deux machines sans wagons.
On a eu très chaud !! De toutes manières, il n'y a pas d'autre solution. On s'engage de nouveau en accélérant le pas, cette fois sans problème.
Nous revoici marchant au bord ou sur le voie... Nous ne devrions pas tarder d'en finir.
A l'arrière un train s'annonce. Nous sommes sur le coté droit de la voie mais le chemin n'est pas large. Maria passe devant et dans un fracas impressionnant le train nous frôle. Je vois Maria se figer, Entre son épaule et les wagons il n'y a pas 20 centimètres. Celui ci est plus long que l'autre, ça n'en finit pas. Je n'ose pas lui crier de s'écarter car un mouvement contraire et elle se fait accrocher.
Par chance, tout se passe bien. On a eu vraiment peur une fois de plus.
On finit par arriver à la gare. Le train qui vient de nous frôler, est garé. On a l'impression de voir un film d'une autre époque. Il n'y a pas de quai. Les marchandises sont sur le balast.
Au bout de la voie, le parking et le début de nos stress et grosses colères.
Nous sommes en avance. De nombreux touristes arrivés par le train et certains à pieds sont déjà la. Tout le monde attend pendent que d'autres gens arrivent.
14h30, le gars de qui coordonne les départs pour le compte des agences de voyage est bien la avec sa liste des voyageurs et des minibus qui doivent ramener tout le monde.
Premier problème, nous ne sommes pas sur sa liste. On exhibe notre reçu, il en conclu que l'on nous a oublié. Selon lui pas de problème, on partira...
Tout le monde part enfin et nous deux nous sommes encore la. Il est 16h30...
Notre gars finit par trouver un véhicule qui rentre à vide à Santa Maria, bien loin de Cusco.
Ils arrangent entre eux le coté finances qui ne nous regarde pas et nous voila partis enfin avec la promesse qu'un autre véhicule nous amènera ce soir à Cusco.
Au premier village, notre chauffeur nous confie à un jeune et sa poubelle, une vieille Toyota. C'est lui, faisant office de taxi, qui en fait assurera le trajet à Santa Maria.
Avant la sortie du village, il ramasse un gars qui faisait signe sur le bord de la route. Il monte à l'avant. Une façon de se faire de la gratte.
A peine plus loin c'est une femme et son ado qui montent. La femme avec nous à l'arrière et l'ados dans le coffre.
Nous voila bien chargés sur la portion la plus périlleuse, celle de la zone d'éboulements.
En plus il fonce à fond de train sur cette piste de terre.
Au détours d'un virage, sortis on ne soit d’où, un gars et un jeune font signe... Il ne va quand même pas les prendre ! Ben oui, le plus âgé monte à l'avant, ils sont trois sur deux sièges, et le jeune dans le coffre. En fait nous sommes HUIT dans une poubelle.
On repars sur la zone dangereuse, tellement propice aux éboulements que l’engin de chantier est garé la, dans un virage plus large, en permanence au cas ou !
Après les pétoches dues aux trains, nous somme vaccinés et ne craignons plus rien.
On arrive entiers à Santa Maria ou le gars nous dit : Moi je devais vous amener là, voila, vous y êtes. On s’énerve, on gueule, on menace d'appeler la police...
Voila qu'un gars s'approche de nous et demande : Vous êtes Antony et Maria ? Je suis mandaté par l'agence pour vous proposer de dormir ici ce soir et demain on vous ramènera à Cusco.
Pas question ! Nous devons rentrer ce soir, nous avons a faire demain ! Ou va à la police...
Téléphone et re-téléphone...
Au bout d'un moment il revient : L'agence vous propose de prendre le bus régulier vers Cusco. Le bus de 18h30 est passé. Ceux de 19h30 et 20h30 sont complets. Reste, celui de 21h30, il reste deux places. Vous pouvez attendre là, sur le banc...
On accepte, billets en poche, On attend notre bus qui ne passera qu'à 22h.
Un bus pourri arrive enfin.Il y a bien nos deux places sur la banquette du fond à coté de trois autres personnes.
Secoués comme pas possible sur cette banquette dure comme de la pierre, on arrive à Cusco à 4h00 du matin.
Sur le trottoir, devant le terminal, une file de voiture se disant TAXI. En fait il n'y avait aucun taxi officiel. Seulement des gens qui se font de la gratte en tant que taxi occasionnels.
Nous n'avons pas le choix, il y a une part de risque, mais on se décide pour un chauffeur avec une bonne tête.
Il est 4h30,il nous dépose bien à nôtre auberge...
Un rien de sommeil, on se lève pour être à l'ouverture de notre agence.
Il faut savoir que le tourisme est une grosse industrie. L'état y tiens. Il y a même une POLICE DU TOURISME, chargée de la surveillance des sites touristique et d'aider les touristes en difficulté.
Les agences de voyages sont très surveillées. En cas de plaintes justifiées, elles perdent leur licences après remboursement du client lésé.
Fort de la connaissance de cette règle on se pointe à l'agence. Et si vous me connaissez, quand je gueule, je gueule et je lui dis au gérant que je file sur l'instant porter plainte à la police touristique.
Il s'excuse, ne comprend pas, il n'était pas au courant. Il nous propose de nous rembourser les 30 €uros de notre voyage de retour.
De toute façon nous n'obtiendrons pas plus de la justice locale, sauf que lui sera sanctionné. Comme on a pas envie de nous prendre la tête en formalités, on accepte.
Un voyage mouvementé avec réduction de 50%... Un souvenir de plus.