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En 2013 : Du 18 juin 2013
au 19 Décembre 2013
Réalisé en 2012
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QUATRE JOURS DE TREK SUR Le "SANTA CRUZ"

Contrairement aux informations que font courir les guides du coin, les agences de trekking et même certaines personnes du parc national HUASCARAN, parcourir le SANTA CRUZ seuls, sans guide et sans porteurs n'est pas INTERDIT !
Nous avons suivi les recommndations d'une agence de Huaraz "QUECHUANDES" qui nous a conseillé d'y aller seuls et en même temps fourni un tas d'informations et tout cela gratos ! Une poignée de main et bonne chance !
C'est rare mais cela existe.

Nous décidons de faire l'un des treks les plus connus de la Cordillère Blanche : LE SANTA CRUZ en quatre jours, seuls et en autonomie.
La CORDILLÈRE BLANCHE est un massif des Andes Péruviennes qui regroupe 35 sommets de plus 6000 mètres.
Nous n'irons pas si haut...

PRÉPARATIFS
Physiquement, nous devons êtres prêts.
Matériel : La tente, les matelas auto gonflants, sacs de couchage de montagne, gamelle et accessoires pour cuisiner, un réchaud léger fonctionnant avec des tablettes combustibles, vêtements chauds, cagoules, gants etc, et bien sur la bouffe pour ces 4 jours et quelques médicaments au cas ou !

JOUR 1
Nous prenons le car vers 6h30 de Huaraz qui doit nous conduire en 4h30 à Vaqueria, point de départ ou d'arrivée selon le sens choisi.
Il est presque 11h00 lorsque le car s’arrête au niveau de deux ou trois maisons... Nous sommes à Vaqueria à 3600 mètres d'altitude.
Une photo du départ et il ne reste plus qu'à descendre par le chemin juste en face de la buvette...
Quelques fermes jalonnent les premiers kilomètres. Quelques vaches et des champs de blé. A cette altitude cela étonne.
On descend à 3400 mètres et ça remonte...
Le sac commence déjà à se faire sentir.
Si la descente était facile on pouffe dans la montée.
On suit la direction de PUNTA UNION, qui sera le point culminant de cette rando : 4750 mètres.
Le point de repère c'est un glacier tout pointu qu'il faut avoir en ligne de mire...
Les paysages sont déjà beaux et on grimpe ainsi jusqu'à 3700 mètres.
Il est 16 heures. Un endroit bien plat pour installer la tente et un ruisseau à coté.
On monte la tente en vitesse et pendant que maria range notre palais, je tente de chauffer la soupe...
Mais voila, le fameux réchaud acheté AU VIEUX CAMPEUR consume les tablettes de combustible mais ne chauffe guère. Peut être à cause de l'altitude ???. La première boite de bâtonnets y est passée et la soupe est chaude.
Il faut chauffer l'eau pour les pâtes. La deuxième boite de bâtonnets y passe et l'eau chauffe. On va pouvoir manger nos pâtes en sauce.
Il est 18 heures,il commence à faire froid. On s'enferme sous nôtre toile et au dodo tandis que c'est le grand silence autour de nous.

JOUR 2
6h30 = Une bonne douzaine d'heures de sommeil.
Bien équipés, nous n'avons pas eu froid dans la nuit. Par contre ce matin ça pèle et on s'active...
Nous oui, mais pas le feu. Même galère pour chauffer un peu d'eau pour le petit dèj. Un chocolat à peu près chaud, deux croissants Péruviens et c'est parti.
C'est magnifique; ces montagnes autour de nous sont impressionnantes, dès que le soleil se lève ça chauffe vraiment. Les glaciers en ligne de mire se rapprochent...
Et ça monte et les sacs sont aussi lourd.
L'altitude se fait de plus en plus sentir on souffre dans la montée.
On croise quelques randonneurs assistés de guides et leurs bagages chargés sur des ânes. Nous c'est sur le dos.
Encore étonnant, à 3800 mètres, on traverse une zone boisée qui nous rappelle le Bugey avec de grands arbres moussus. Il y a même des fleurs... Et ça monte !
En haute montagne, la règle, pour éviter le mal des montagnes dont le déclenchement des symptômes nous obligeraient à redescendre en vitesse, veut qu'entre de bivouacs nocturnes on ne doit pas dépasser 400 mètres.
Partis de 3700, nous en sommes à près de 4300. Ce qui veux dire que nous avons largement dépassé la limite. Il est urgent de s’arrêter.
Ça tombe bien, nous sommes crevés !!!
Il est 15 heures. Encore un espace plat et une rivière à coté... On restera la.
Deuxième montage de tente. Maria s'affaire aux préparatifs de la nuit, moi je cherche du bois pour faire du feu car nous n'aurons pas assez de bâtonnets de combustible. Super, du bois sec. J'allume un feu qui ne démarrera en fait jamais car dès que j’arrête de souffler il s’éteint. On arrive à avoir de l'eau tiède pour la soupe. Pour les pâtes on épuisera nos derniers bâtonnets du VIEUX CAMPEURS.
A force de souffler sur le feu, on arrive à 18 heures. On mange nos pâtes al-denté, un bonbon en guise de dessert et au dodo, entre ces magnifiques montagnes.

JOUR 3
6h30... Il a fait bien plus froid cette nuit, mais nôtre équipement nous a permis d'y faire face.
Ce matin, pain sec ! On a plus de moyens de chauffer de l'eau pour la suite du périple.
Ca monte toujours mais compensation : Le panorama est magnifique.
Chaque 100 mètres de gravis est un exploit !
On aperçois tout en haut la brèche du point 4750 mètres.
C'est dur, c'est beau, la respiration nous manque, les sacs sont lourds. Les pauses sont nombreuses. Il y a encore des fleurs à cette altitude.
ENFIN!!!!!! On y est ! Après quelques névés, on passe entre deux rochers !Nous y sommes arrivés !!
Même pas le temps d'admirer le sublime que derrière nous un grand cris. Deux jeunes Allemands viennent de franchir la porte. Ils se serrent la main. On se félicite. L'un d'eux nous explique que la semaine précédente il avait du abandonner à cause de chutes de neige. On prends des photos et on admire ce panorama.
C'est beau, mais il faut descendre.
C'est très raide au début puis la pente s’atténue mais cela descend toujours.
Nous étions avertis mais cela impressionne... A un moment nous arrivons à l'endroit ou en décembre 2011 un énorme pan de la montagne s'est écroulé provoquant une énorme avalanche. Tout a été emporté, l'ancien chemin, des espaces de bivouacs aménagés.
Dans la vallée ce n'est que désolation. Rochers, arbres emportés sur des kilomètres. Un nouveau chemin a été ouvert mais plus un petit carré de terrain plat pour planter une tente.
On avance, on avance, on s'inquiète. cela fait plus de 10 heures que l'on marche et toujours pas d'endroit apparemment sécurisé et en plus ça sent mauvais.
On croise un ânier qui remonte quelques bêtes sans chargement. Il nous dit que plus loin il y a un espace de bivouac dévasté mais qu'il reste quelques plats corrects. Il nous dit également de ne pas boire d'eau de la rivière car de nombreux animaux ont été emportés et pourrissent sous peu de terre dans le lit de la rivière. D’où l'odeur !
On s'empresse de balancer l'eau que nous venions de prendre et on reprend notre route.
On arrive enfin à l'endroit indiqué. Il est presque 18h. Il y a une tente mais rien ne bouge. Il doivent dormir.
Juste à coté des débris de bois et de pierres, on s'installe.
Impossible de chauffer de soupe ni de cuire les pâtes. On trempera quelques tranches de pain dans de la sauce froide !Ce sera nôtre diner.
On monte la tente et dodo.

JOUR 4
Dernier matin. Maria a très mal dormis, sans doute la peur qu'une nouvelle catastrophe se déclenche dans la nuit.
En guise de petit dej, on trempe le pain qui nous reste dans du chocolat froid et c'est reparti.
Longue marche. Les paysages sont différents mais très beau. Il n'y a plus de traces de l'avalanche mais d'anciens éboulis se succèdent...
Nous arrivons enfin à Cashapampa la fin pour les un le début pour d'autres de ce chemin.
On retrouve les Allemands. Un combi nous attend pour nous ramener à Huarraz.
Nous sommes heureux et fiers de nous car c'était beau et assez dur pour de vieille branches.


Demain repos, lavage du linge et ensuite départ pour LIMA !

PREMIER JOUR



DEUXIÈME JOUR



TROISIÈME JOUR



QUATRIÈME JOUR