TITICACA : Amantani et Taquile

Trois heures de navigations après avoir quitté l'archipel de LOS UROS nous amènent sur l'ile de AMANTANI.
Cette fois c'est une ile volcanique.
Moins touristique que LOS UROS, cette ile compte un peu moins de 4000 habitants vivant du fruit de leurs terres, Pomme de terre et d'autres fécules essentiellement. Ils consomment la plupart de leur production. Le surplus sera vendu ou échangé sur les marchés de Puno et des environs lors de deux ou trois voyages qu'ils organiseront dans l'année. Ils ont quelques poules pour disposer de quelques œufs et éventuellement une vache qui donnera du lait.
Les jeunes quittent l'ile très tôt pour aller travailler sur le continent, entretenant leur familles. Ils reviennent plus tard, pour continuer l'exploitation familiale et perpétuer les traditions.
Ici nous y passerons la nuit chez des habitants désignés par un "Président" qui gére le fonctionnement de manière coopérative.
Rien a voir avec l'accueil des gens qui nous ont hébergé en Équateur ou au Pérou et qui était amical et désintéresse.
Ici les accueillants sont rémunérés. Chaque famille a droit a un nombre de touristes à l'année. La répartition est faite de manière à ce que chaque famille de l'ile héberge un même nombre de personne, équilibrant ainsi les revenus.
Au centre du village se trouve un grand magasin de produits artisanaux. Chaque famille met en vente dans ce magasin un même nombre d'articles. Le prix de vente est fixé par l'organisation et aucun marchandage possible, contrairement aux magasins et marchés du continent.
Nous, nous achetons directement à notre hôtesse un "Chulo" ou bonnet Péruvien qu'elle a confectionné. Cela nous coute plus de deux fois plus cher qu'en ville, mais n'es-ce pas une façon de les aider à survivre ?.
Leur vie est rude. Sur l'ile aucun moyen de transport mécanique. Le seul taxi de l'ile est un cheval. Les habitants ne se déplacent qu'à pieds. L'eau arrive du haut de la montagne par un tuyau qui ne les alimente qu'entre 5h et 5h30 tous les matins. Pendant cette 1/2 heure, ils font du stock dans des bassines pour les besoins de la journée : Cuisine, sanitaires et toilette.
Qui dira qu'ils ont la belle vie ?.
Sitôt débarqués, nous faisons connaissance de Fabian, le chef de famille chez qui nous logeons. Le temps de nous installer dans une chambre de trois lits, simple mais très propre y compris les draps repassés.
On nous invite à passer à table dans la cuisine. Une table dans un coin et a l'autre bout, un poêle à bois qu'un ferrailleur n'achèterait pas tellement il est rouillé et que je n'ose pas photographier. Pas de plan de travail, cela se passe à même le sol ou s'activent l'épouse à Fabian et leur fille, mère d'un bébé de quatre mois.
Le repas végétarien nous est servi (Il n'y a pas de viande sur l'ile), une bonne soupe et en plat principal des patates et du fromage frit. Fabian, mange avec nous, mais pas les femmes.
Après une petite sieste, nous retrouvons dans l'après midi tous les touristes sur la place du village. Nous grimpons sur la montagne pour admirer un coucher de soleil que l'on ne verra pas, car il disparaitra derrière les quelques nuages.
Retour chez nos hôtes ou on nous sert le diner.
Vers 20h, la surprise, la dame se charge d'habiller Maria en tenue traditionnelle et Fabian me prête un poncho local.
A la lumière des torches on se rend à une salle municipale ou nous rejoindront tous les touristes habillés également en costume local ainsi que des habitants de l'ile. Un groupe de trois musiciens animera la soirée par des musiques typiquement Péruviennes.
Super ambiance, tout le monde sur la piste en dansant sur des musiques que nous écoutons depuis notre entrée dans ce pays.
Nous avons dansé... Oui NOUS avons dansé ! Maria, Antoine et tous les autres guidés par nos hôtes.
Très belle soirée et retour guidés par Fabian dans sa demeure.
Nuit hyper tranquille, pas de bruits mécanique, pas d’aboiement car pas de chien sur l'ile.
Le lendemain nous partons visiter une autre ile, TAQUILE, assez similaire à la précédente ou nous y passerons quelques heures avant de rentrer sur PUNO. A Puno, nous nous offrirons un bon repas dans un bon restaurant spectacle.
Ainsi se termine notre passage au Pérou.
En oubliant la monétisation excessive dans la région de Cusco, Le Pérou un très beau pays et les gens sont très accueillants. Nous y avons passé 44 jours, un temps insuffisant pour une vraie découverte du pays. Nous avons été obligés de négliger de nombreuses régions. Prochaine étape en Bolivie...